Nous sommes ravis d'annoncer le solo show de l'artiste Joana Choumali à la University Research Gallery (Harvard Art Museums) du 25 janvier au 11 mai 2025.
Joana Choumali : Les langages des marchés ouest-africains présente 12 portraits grandeur nature, quiltés et brodés à la main, réalisés à partir de combinaisons de photographies prises dans les marchés de Côte d'Ivoire et du Ghana, où les vêtements de seconde main, rejetés par les États-Unis et l’Europe, jouent un rôle central dans l’économie locale. Née en 1974, Joana Choumali a fait de sa ville natale, Abidjan (Côte d’Ivoire), où elle vit et travaille, un sujet central de sa pratique photographique. C’est là qu’elle a observé la présence de slogans percutants en anglais sur les t-shirts portés par des individus ne parlant pas cette langue. Intriguée par la dissonance entre ces inscriptions et la réalité de ceux qui les portent, elle a entrepris d’explorer ce phénomène à travers son art.
Cette série, intitulée Yougou-Yougou (un terme malinké désignant les vêtements de seconde main), met en lumière la diversité des langues, des économies et des populations présentes dans les marchés régionaux, tout en soulignant les effets de la circulation internationale des surplus de consommation. Accompagnées des notes de l’artiste tirées de ses conversations avec ses sujets, ces œuvres témoignent de son engagement profond envers sa communauté locale et sa volonté de la représenter à travers son travail artistique.
L'exposition est organisée par Ilisa Barbash, conservatrice en anthropologie visuelle au Peabody Museum of Archaeology and Ethnology de l’Université Harvard, et Mitra Abbaspour, conservatrice Houghton de l’art moderne et contemporain aux Harvard Art Museums, avec la collaboration de Bridget Hinz, assistante principale de conservation pour les expositions spéciales et publications, division de l’art moderne et contemporain des Harvard Art Museums.
Co-organisée par les Harvard Art Museums et le Peabody Museum of Archaeology and Ethnology, l'exposition a été rendue possible grâce au financement de la Robert Gardner Fellowship in Photography du Peabody Museum.